Ca y est, ce printemps aux saveurs si particulières, amères pour certains, sucrées pour d’autres, a laissé place aux couleurs de l’été. L’Oasis de la Chaumière, qui a chuchoté durant ces derniers mois, recommence doucement à faire du bruit !
Pour ce nouveau rendez-vous, nous avons décidé de vous parler d’une valeur – action importante à nos yeux : la transmission ! Et pour cela, nul besoin d’aligner les kilomètres !
On la joue local ! Cette thématique, c’est l’occasion pour nous de vous présenter un des rayons de soleil de l’association, Charlotte, notre présidente !
ODLC : Bonjour Charlotte ! Ça y est, l’effervescence est de retour ! Est-ce que tu peux rapidement te présenter avant que l’on ne rentre dans le vif du sujet ?
Charlotte : Et bien moi c’est Charlotte, je suis Nantaise en recherche de verdure, présidente de l’association de l’Oasis de la chaumière depuis 8 mois, intéressée par la permaculture et tous les réseaux sociétaux que la permaculture permet.
Dans la vie, je suis intervenante en médiation éducative théâtrale dans le secteur social et médico-social.
ODLC : Mais alors, on comprend ton amour de la Nature mais qu’est ce qui t’a amenée à choisir l’Oasis et la ferme des paysans en Herbe ? Comment s’est passé votre rencontre ?
Charlotte : Et bien je les ai trouvés sur Internet par hasard et parfois le hasard fait bien les choses. Nous avons organisé une rencontre, un RDV et ça a accroché ! Il y a eu une accroche relationnelle forte et une envie de construire des projets ensemble.
Ce qui peut être intéressant de dire par rapport à leur ferme et leur volonté de création d’une association, c’est qu’ils commençaient à ouvrir au public. Ils étaient auparavant dans un entre-soi logique, en début de projet, et ma venue est arrivée pile au moment où ils souhaitaient ouvrir vers l’extérieur. Il y a eu une histoire de « bon timing ». C’est beau la synchronicité
Il se trouve qu’il a été convenu par les deux parties (rires) que je vienne faire une journée de bénévolat par semaine. Tous les vendredis, je venais donner un coup de main sur les actions de leur ferme et ce qui était super c’est que je ne savais jamais ce qui m’attendait.
Comme la permaculture est un domaine très large, je pouvais tout autant m’occuper une journée des animaux, comme du maraichage, comme réfléchir à la viabilité économique d’une association, comme chercher des contacts de personnes avec des compétences que nous nous n’avions pas avant de nous réunir.
Cette rencontre s’est faite en novembre 2017.
ODLC : Comment les choses ont évolué depuis cette date pour qu’aujourd’hui tu te présentes dans ce rôle de présidente et qu’est ce qui t’a fait accepter ce challenge ?
Charlotte : Mon métier d’intervenante théâtral m’offre des temps morts dans la semaine et j’étais une bénévole très présente. J’ai pu suivre beaucoup de projets en interne sur le lieu.
J’ai impulsé aussi des choses, comme les ateliers théâtre avec les enfants. Ma place s’est faite naturellement au sein de l’association parce que j’avais le temps d’être présente je pense.
Pour mon statut de présidente, et bien, j’ai eu la surprise, malgré le fait que je ne me sois pas présentée pour ce poste, que les gens du bureau aient pensé à moi pour être présidente. Nous avons fait une élection libre pour définir notre bureau. Il faudrait leur demander à eux du coup (sourires). Mais je dois avouer que j’ai été assez surprise, touchée aussi car c’était une forme de reconnaissance quelque part et une chance. Du coup, portée
par le soutien du bureau, j’ai accepté ce rôle.
ODLC : Maintenant, si je te parle de transmission, qu’est-ce que cela t’évoque ?
Charlotte : C’est l’objet même de l’association presque. En interne, que ce soit le bureau ou les bénévoles, on passe notre temps à se transmettre des idées, des savoirs, des envies.
Le but de l’association est quand même de diffuser vers l’extérieur ce qu’est la permaculture et donc de transmettre ce savoir. Ce n’est pas que du savoir d’ailleurs, la permaculture c’est aussi le savoir-faire. Transmettre auprès de gens qui sont soit déjà sensibilisés et veulent approfondir des choses ou auprès de novices qu’on souhaiterait sensibiliser à la question de la résilience, de l’écologie, de la consommation locale…
ODLC : Et toi, comment y contribues-tu à cette notion de transmission ? Dans ta vie quotidienne et au sein de l’association ?
Charlotte : Même si sur le papier il y a une présidente, une secrétaire, etc… chacun des membres contribue à transmettre et à faire vivre l’association.
Moi ce que j’essaye de faire à mon échelle, c’est impulser des idées, les rendre réalisables en organisant des réunions, des moments où l’on se rassemble. Chacun est hyper autonome en fait. Il y a des sous-commissions dans l’association (incluant membres du bureau et adhérents), et moi, en tant que présidente, je n’interviens pas dans chaque commission. Quand on se regroupe, on retransmet ce qu’il s’y passe.
Au-delà de ça, ma petite spécialité, caractéristique dans l’association c’est d’animer des ateliers de de théâtre pour les enfants. Et avec le théâtre, on est dans une transmission de ce que le professeur va apprendre aux élèves autour de la gestion du corps, de la voix, de la création d’un personnage, de l’improvisation, du savoir-être avec les autres dans un groupe.
Et puis il y a la transmission entre les enfants. Ils apprennent beaucoup les uns des autres en se regardant jouer. Ils s’inspirent de leurs idées, ils co-construisent beaucoup et c’est une forme de transmission dans le groupe.
Dans ma vie quotidienne, mon cœur de métier est un métier de transmission. Il représente une bonne partie de mon quotidien. Et pour moi la transmission passe beaucoup par l’échange, le verbal. Une discussion avec un passant dans la rue, dans la queue d’une boulangerie, à une terrasse de café avec des amis… Parler c’est transmettre, débattre, ne
pas être toujours d’accord mais ce n’est pas grave….
ODLC : Parle nous de tes ateliers…
Charlotte : Il y a 5 ateliers par an. Chaque atelier dure une matinée, soit 3h00, le samedi matin. Le groupe est composé de 10 enfants maximum de 7 à 12 ans. L’aboutissement des 5 séances de travail c’est la création d’un mini spectacle de fin d’année, quand il n’y a pas de coronavirus.
ODLC : Pour finir Charlotte, dis-nous, quelle est la chose, la valeur que tu souhaites absolument transmettre dans ta vie !
Charlotte : C’est dur, une seule chose…
Si je te réponds « le respect », c’est super vague. Mais c’est vraiment le respect au sens large. C’est la base. Ça peut être le respect de l’humain, le respect de la planète, le respect des végétaux, le respect dans le monde du travail, le respect des différences dans la société…
Si les choses se font dans la bienveillance et si chacun se demande chaque jour « qu’est-ce que ma parole ou mon acte peuvent avoir comme conséquences pour l’autre en tant qu’humain ou en tant que système ? » et bien déjà, ce sera pas mal.
ODLC : Quel plaisir cet échange ! Un grand merci à toi Charlotte !
Charlotte est aussi en charge des ateliers « Vendredi tout est perma » que vous pouvez découvrir sur notre site. Et pour la pause estivale, il se transforme en « Mercredi tout est perma ».
Deux dates sont à retenir si vous souhaitez la rencontrer sur la ferme :
- Mercredi 22 juillet : de 14h30 à 16h30 => visite de la ferme et temps de rencontre avec certains membres.
- Mercredi 29 juillet : une journée complète avec activité jardin, repas partagé et échange autour de la permaculture.
N’hésitez pas à vous y inscrire !